« L’important c’est la rose » chantait Gilbert Bécaud. On ignore si c’est en écoutant ce tube que le maire de Chédigny a eu l’idée d’associer le destin de son village à la célèbre fleur, mais en choisissant cette voie, il a changé le destin de ses administrés. C’est à Pierre Louault que l’on doit cette transformation. Celui qui a été maire de Chédigny pendant 40 ans a reçu une aide précieuse pour accomplir son projet, celle du célèbre rosiériste André Eve, disparu en 2015. Plantées aussi bien par la municipalité que par les habitants, les fleurs sont partout chez elles à Chédigny.
Un cercle vertueux s’est progressivement mis en place. Les fleurs attirent de nombreux visiteurs, ce qui permet l’installation d’artisans d’art et de commerçants. La population du village se développe à nouveau et l’école primaire reste ainsi ouverte. Ce combat a été récompensé par l’obtention du label “Jardin remarquable”. Chédigny a été le premier village à l’obtenir. Signe qu’on n’abuse pas ici des produits phytosanitaires, les massifs de fleurs accueillent une foule frénétique d’insectes butineurs – le miel produit localement est d’ailleurs un délice ! Aujourd’hui, les visiteurs s’enivrent du parfum de plus de 1000 pieds de rosier, de 400 espèces différentes. Parmi celles-ci, citons la « Petite coquine de Chédigny », née grâce au seul travail… des abeilles !
Jouxtant l’église du village, le Jardin de curé mérite également une visite. Traditionnellement un jardin de curé est un jardin clos où les plantes cultivées ont toutes une utilité. C’est essentiellement un jardin potager. Pour la messe, on plante aussi des pieds de vignes et quelques fleurs pour décorer l’autel. Des plantes médicinales y sont également cultivées pour soigner petits et grands maux.
A noter que plusieurs évènements se déroulent tout au long de l’année à Chédigny comme la Fête de la rose au mois de mai ou le Festival de bouche et de blues qui se tiendra cette année les 24 et 25 juillet. Au programme… du blues bien sûr et de la gastronomie avec des kiosques qui permettent de goûter une multitude de plats paysans en petites portions, façon tapas.
Comment y aller ?
Desservie par la ligne Tours – Loches, la gare de Chambourg-sur- Indre. Les trains du réseau Rémi autorisent le transport des vélos. Parfait pour rejoindre le village fleuri. Un trajet d’un peu plus de 15 minutes. Depuis Loches, le trajet dure 1 h.. Durant l’été, un service de car reliera Loches – Chédigny et Chenonceau avec plusieurs rotations chaque jour.







