En train magazine

A table ! 10 restaurants qui entretiennent l’esprit ferroviaire

Le restaurant Poinçon.
Poinçon © Cultplace

Transhumance & Cie à Bedous

Installé dans l’ancienne salle d’attente et le hall voyageurs de la gare de Bedous (64), en vallée d’Aspe, devenue une simple halte desservie par le TER Nouvelle-Aquitaine, l’hôtel-restaurant Transhumance & Cie propose une cuisine gourmande et roborative parfaitement adaptée à l’appétit des nombreux randonneurs qui fréquentent la vallée d’Aspe. Garbures, viandes cuites au feu de bois, fondues et autres spécialités fromagères : ici, on trouve toutes les calories nécessaires à grimper les côtes. A noter que vous pouvez également visiter sous la halle de Bedous une exposition permanente retraçant l’histoire du chantier de Transpyrénéen, la ligne de chemin de fer qui traverse les Pyrénées béarnaises pour relier la France et l’Espagne.

www.transhumance-pyrenees.fr/

La gare de Bedous est devenue une simple halte. Heureusement, on peut maintenant y déguster toutes sortes de délices.
Un autorail devant la gare de Bedous. Crédit : © Snoopy 31 – Wikimedia Commons

L’Ancienne gare à Sauve

Installé dans l’ancienne gare de Sauve (30), ce restaurant vous accueille dans le bâtiment voyageur ou sur l’une des deux terrasses, l’une devant la gare avec vue sur le village médiéval, l’autre, à l’arrière, sur le quai qui surplombe la voie. Mise en service en 1872 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), elle a été fermée au trafic voyageur en 1969, puis à celui des marchandises au début des années 1980. On y propose aujourd’hui une cuisine traditionnelle dans un cadre des plus « ferroviaires ». Entre autres, vous pourrez ainsi déguster en entrée velouté d’oignons doux avec boudin noir sur un toast de pain de mie, en plat de résistance un filet de bœuf sauce du chef accompagné de frites maison et légumes, puis, après avoir fait honneur à l’assiette de fromages, achever votre repas par une banane confite au rhum brun, biscuit moelleux, glace chocolat blanc.

www.restaurantlanciennegare.fr

Terminus à Barneville-Carteret

Dans l’ancienne gare de Carteret (50), ouverte par les Chemins de fer de l’Ouest en 1889 et fermée en 1976, le Terminus accueille plusieurs pôles de restaurations, dont six « food trucks » garés devant la gare et un bar- restaurant installé dans le bâtiment voyageur. Créé par deux restaurateurs, Renaud Desfours et Richard Ledentu, le Terminus a préservé l’héritage ferroviaire du site. Situé à quelques mètres de la mer, le lieu permet d’effectuer un voyage culinaire à la découverte des cuisines du monde. A noter que le Terminus propose également un service de commande en ligne. Chaque année, le Terminus est ouvert du 15 mars au 15 novembre, ainsi que pendant les quinze jours des vacances de Noël.

https://terminus-carteret.fr/

La Gare des Années Folles à Sailly-sur-la-Lys

Au commencement, il n’y avait ici qu’une petite gare désaffectée aux murs de briques rouges. A Sailly-sur- la-Lys, dans le Pas-de-Calais, était établie une station au lieu-dit Bac-Saint-Maur. Elle a été rachetée en 1992 par une jeune femme, Valérie, souhaitant habiter dans l’ancienne maison du chef de gare. Avec l’aide de son compagnon, Vincent, elle décide de faire de l’ancien hall du bâtiment voyageurs une salle de fête privée pour y recevoir les amis et les amis des amis. Puis, en 1996, le couple y ouvre un restaurant. Au fil des rencontres et des échanges avec ses clients, aussi gourmands que passionnés du monde ferroviaire, Vincent se constitue une belle collection d’objets en rapport avec le chemin de fer. Ils viennent enrichir le décor de la salle et confèrent au lieu un petit côté « gare des Années folles ». Evidemment, compter parmi ses amis Philippe Lefebvre, le président du Centre de la mine et du chemin de fer de Oignies, ça aide pour dégotter ces trésors ferroviaires… Des pancartes, des casquettes de chef de gare, des lanternes, des plaques de numéro de locomotive, des affiches touristiques ornent bientôt les lieux. Le guichet en bois verni de l’ancienne gare, absolument intact, est toujours à sa place et suscite la curiosité ou l’admiration des clients du restaurant. Le menu fait la part belle aux spécialités régionales : tarte au maroilles, carbonade flamande, potjevleesch, welsh ou encore moules-frites sont régulièrement proposés.

www.restaurant-lagaredesanneesfolles.fr

© La gare des années folles

Baranaan à Paris

Dans le 10e arrondissement de la capitale, le Baranaan se cache derrière une porte close située dans un petit restaurant végétarien. Ce bar « clandestin » propose alcool et plats de viande dans une ambiance « ferroviaire ». On y déguste naan, poulet tikka et une multitude d’autres plats de la gastronomie indienne.

La décoration du bar offre une immersion virtuelle dans les paysages ferroviaires du sous-continent. Des vidéos diffusées sur des écrans donnent l’impression de voyager à bord d’un train des Indian Railways.

Plus d’informations sur www.baranaan.com

© Baranaan

L’Antica Stazione à Guebwiller

Mise en vente en 2018 par la municipalité, l’ancienne gare de Guebwiller a été rachetée par deux investisseurs qui souhaitaient la transformer en un pôle dédié à la gastronomie italienne, l’Antica Stazione. Mise en service en 1870, la gare de cette cité alsacienne située entre Colmar et Mulhouse sur la ligne de Bollwiller à Lautenbach a fermé ses portes en 1990, le trafic voyageur cessant dès 1969. Ouvert en novembre dernier, l’Antica Stazione regroupe une cave à vins dans l’ancienne bagagerie, un restaurant dans l’ex-salle d’attente, une épicerie fine dans le hall central, un bar, un salon de thé et deux petits salons. A noter que l’accès au quai a été préservé de manière à maintenir la possibilité de remise en service de la ligne ferroviaire.


Plus d’informations sur : www.antica-stazione.fr

Dalloyau Saint-Lazare

Dalloyau, une maison de gastronomie née en 1682 à la cour du Château de Versailles, s’est installée dans l’ancienne passerelle Eugénie, surnommée « passerelle de l’Impératrice », le 24 septembre. Dalloyau a fait appel à la cheffe Justine Piluso pour signer la carte. Un menu qui fait la part belle aux produits locaux, avec au moins 70 % d’entre eux qui viennent d’Ile-de-France.

Inauguré en 1889 à l’occasion de l’Exposition universelle, le Grand Hôtel Terminus – aujourd’hui l’hôtel Hilton Opéra -, a été construit par la Compagnie de l’Ouest en à peine 15 mois. L’architecte en est Juste Lisch, à qui on doit également l’agrandissement de la gare Saint-Lazare. Cet imposant bâtiment était directement relié à la salle des pas perdus (ajoutée à la gare Saint-Lazare lors de son agrandissement) par une passerelle suspendue en verre et métal, la fameuse passerelle « de l’Impératrice ». A l’époque, la gare Saint-Lazare était aussi celle du voyage transatlantique. Ainsi, les clients fortunés qui s’apprêtaient à monter à bord de trains comme le New York Express pouvaient se reposer dans le plus grand des conforts avant d’entreprendre le voyage vers les Etats- Unis. La passerelle de 18 m permettait à la luxueuse clientèle de gagner son train bien à l’abri en évitant la cohue de la rue intérieure et aux voyageurs qui arrivaient de retrouver le luxe de leur chambre immédiatement après un long voyage. Elle a été restaurée en même temps que les parvis, inaugurés en 2014, mais est demeurée condamnée jusqu’à aujourd’hui. L’entrée qui subsiste gare Saint-Lazare surmontée du nom de l’hôtel, retrouve ainsi une fonction. Aujourd’hui, le restaurant de 200 m2 (100 places assises) accueille quotidiennement les gourmands et les voyageurs de passage de 6 h à 23 h.

www.dalloyau.fr

Poinçon

Cultplace, l’entreprise culturelle créée par Fabrice Martinez et Renaud Barillet, le duo qui a lancé en 2006 la Bellevilloise – une salle de concert à la programmation toujours pointue – et qui multiplie depuis les projets réussis, a ouvert en 2019 Poinçon dans l’ancienne gare de Montrouge-Ceinture, dans le XIVe arrondissement de la capitale, à deux pas de la porte d’Orléans. Inaugurée en 1867, elle a été fermée au trafic voyageurs en 1934 comme l’ensemble de la Petite Ceinture. Baptisé Poinçon en hommage à l’outil qui servait à perforer les titres de transport dans les gares et les stations jusque dans les années soixante et à la célèbre chanson de Serge Gainsbourg, ce nouveau lieu culturel devrait rapidement attirer les foules… Une surface de 400 m2 et une terrasse de 250 m2 donnant sur la Petite Ceinture accueillent une scène, un café et un restaurant.
Le bâtiment voyageurs qui a accueilli un bazar pendant de nombreuses années était méconnaissable et, du côté des voies, des bâtiments s’élevaient sur une dalle construite au-dessus de la plateforme et qui masquait l’accès aux quais. Une réhabilitation d’envergure a redonné à la petite gare sa forme originelle. Le projet développé aujourd’hui permet de mettre en lumière cet ultime exemple de gare de la rive gauche, alors que ses jumelles de Maison-Blanche et du parc de Montsouris ont été détruites.

www.poinconparis.com

© Poinçon

Le Train des Saveurs à Rougemont-le-Château

Installé au pied des Vosges du Sud dans l’ancienne gare de Rougemont-le-Château, l’un des terminus de la ligne à voie métrique de six kilomètres partant de l’embranchement des Errues et qui reliait la ville à Belfort. La ligne faisait partie du réseau de 58 km mis en service en 1913 par la Compagnie des chemins de fer d’intérêt local du Territoire de Belfort et qui a joué un rôle important pendant la première guerre mondiale. Mais l’exploitation ne dure pas longtemps et la ligne de Rougemont est fermée en 1936. La gare de Rougemont- le-Château est demeurée en bon état.

Après des travaux de rénovation conduits en 2017, un restaurant a ouvert ses portes pour offrir à la petite gare un nouveau destin. On y sert dans un décor ferroviaire plats traditionnels, burgers, tartines, salades. L’équipe du restaurant assure également un service de traiteur.

https://le-train-des-saveurs-90.eatbu.com/?lang=fr#menu

© Le train des saveurs

Quai de Meudon

L’ancienne gare du Bas-Meudon, désaffectée depuis la transformation de la ligne des Moulineaux en tramway, a été restaurée en respectant l’architecture d’origine des Chemins de fer de l’Ouest. Elle abrite depuis 2015 un restaurant directement accessible par le tram T2.
En entrée, on hésite entre carpaccio de poulpe, huile d’olive citron et tapenade verte, et grosses gambas croustillantes, guacamole et corail d’oursins. Le plat de résistance : peut-être la mer avec les quenelles façon Quai de Meudon, sauce homardine et riz pilaf, ou bien la terre avec la galette de joue de bœuf au vin de Bourgogne, purée de pois cassés et mesclun de salade. Après un morceau de comté, on achève ce festin avec la pomme rôtie au four, tuile et glace au caramel beurre salé.

www.quaidemeudon.com/restaurant.html

© Quai de Meudon.
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